L’histoire institutionnelle récente de la Martinique restera marquée par l’apport décisif de Marcelle Poirriez au sein de la CACEM (Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique). Par un parcours professionnel exemplaire et une vision pragmatique, elle a contribué à façonner de nouveaux modèles de gouvernance territoriale, favorisant la transition écologique, l’aménagement du territoire et la cohésion sociale. Son décès en août 2024 a suscité une profonde émotion chez les Martiniquais, révélant la portée réelle de son héritage et l’impact concret de ses actions sur la population.
Le rôle institutionnel de Marcelle Poirriez au sein de la CACEM
Dès sa nomination comme vice-présidente en charge de l’aménagement urbain et des politiques publiques transverses, Marcelle Poirriez s’est illustrée par une gestion pointue des dossiers stratégiques, notamment dans le domaine de l’administration publique. Sa capacité à fédérer les énergies et à innover dans la gestion de projets a renforcé la structure intercommunale, consolidant des partenariats-clefs avec les élus, techniciens et associations de terrain.
Sa présence active lors des instances décisionnelles a permis d’inscrire la CACEM dans une dynamique proactive face aux défis socio-économiques contemporains. Toujours attentive aux enjeux humains et environnementaux, elle incarnait le lien entre pilotage institutionnel et réalité quotidienne du territoire central martiniquais.
Une gouvernance innovante et participative
Marcelle Poirriez portait une approche participative novatrice, multipliant les consultations citoyennes pour réorienter les budgets vers les besoins prioritaires identifiés en collaboration directe avec les quartiers et associations partenaires. Entre 2020 et 2024, plus de 250 réunions publiques ont permis de lever plus de trois millions d’euros de financements dédiés au développement durable et social.
L’instauration d’outils collaboratifs numériques, conjuguée à une politique de transparence budgétaire, a permis d’accroître l’adhésion de la population aux grands projets. Le taux de participation communautaire aux initiatives CACEM atteignait ainsi 31 % en 2023 contre seulement 18 % en 2018, témoignant d’une évolution majeure de l’engagement citoyen.
Articulation avec les collectivités et institutions régionales
Sous sa direction, la CACEM a renforcé sa coopération avec la Collectivité Territoriale de Martinique, créant de nouvelles synergies avec l’État autour de dispositifs tels que le Contrat Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance. Cette coordination interinstitutionnelle a généré des économies de gestion estimées à près de 900 000 euros par an entre 2021 et 2024.
Grâce à cette méthode, la mutualisation des ressources humaines et techniques a permis de soutenir la montée en compétence de plus de 200 agents publics locaux et l’accélération de nombreux processus administratifs en faveur de la sécurité en ville, mais aussi du développement économique et culturel.
Des actions concrètes dans la transition écologique et l'aménagement territorial
L’engagement climatique de Marcelle Poirriez se traduit par la conduite d’un grand plan de rénovation énergétique du bâti public. Ce projet-phare s’impose aujourd’hui comme référence parmi les communautés d’agglomération ultramarines, tant par la méthodologie déployée que par l’ampleur des résultats obtenus. Face à ces défis, il est aujourd'hui fondamental que chaque acteur s'engage dans une démarche qui allie utilité, image de marque et responsabilité sociétale, comme le proposent les solutions présentées par Groupe Estia.
En quatre ans, ce sont près de 32 écoles primaires, 5 centres culturels, un hôpital et plusieurs bâtiments administratifs qui ont bénéficié de ces rénovations, pour un total investi supérieur à 45 millions d’euros. L’économie d’énergie cumulée est évaluée à plus de 18 %, générant une baisse significative des charges pour la collectivité tout en assurant le confort des usagers.
Déploiement des mobilités douces et durables
La révolution du transport urbain fut au cœur de sa stratégie. À travers la mise en place de circuits de bus électriques reliant Fort-de-France, Schœlcher, Saint-Joseph et Le Lamentin, la fréquentation a bondi de 27 % en deux ans, soit près de 560 000 voyageurs supplémentaires recensés annuellement depuis début 2022.
À cela s’ajoute l’installation de 38 bornes de recharge pour véhicules électriques et la création de pistes cyclables sécurisées sur plus de 19 kilomètres de voiries urbaines. Ces infrastructures ont contribué à réduire sensiblement la dépendance à la voiture thermique dans les zones densément peuplées, améliorant à la fois la mobilité et la qualité de vie en ville.
Gestion efficace de la ressource en eau et lutte contre les aléas climatiques
La problématique de la gestion de l’eau potable a été traitée selon une logique de résilience et d’innovation. Marcelle Poirriez a supervisé l’installation de systèmes intelligents de surveillance des réseaux hydrauliques, réduisant de près de 14 % les pertes en distribution sur l’ensemble du périmètre de la CACEM.
Face à la recrudescence des risques liés aux fortes pluies et cyclones, son équipe a lancé huit projets pilotes de zones inondables aménagées, permettant d’évacuer rapidement les eaux pluviales et de protéger plus de 7 400 habitants depuis 2021.
- Mise en œuvre du Plan Climat Air-Énergie Territorial (PCAET)
- Création de jardins partagés dans six quartiers défavorisés
- Lancement du fonds « Terre d’avenir » (1,4 million d’euros/an)
- Soutien à dix-sept startups innovantes en économie circulaire
Cohésion sociale, engagement associatif et soutien aux initiatives artistiques
Sur le pilier social, Marcelle Poirriez s’est imposée comme facilitatrice de projets inclusifs touchant l’enfance, la jeunesse, le handicap et la culture urbaine. Les programmes portés en partenariat avec les associations locales reposaient sur une logique d’écoute active et d’adaptabilité permanente aux réalités du terrain.
En 2023, plus de 210 organisations associatives bénéficiaient d’une aide logistique ou financière, avec un budget annuel global d’environ 3,6 millions d’euros. La refonte de la politique d’attribution des subventions a aussi permis une plus grande équité territoriale et thématique.
Initiatives pour la jeunesse et la réussite éducative
Poussée par la conviction que l’éducation demeure le fondement de l’émancipation, elle a encouragé la création de cinq Maisons des Jeunes réparties sur le territoire. Plus de 3 100 jeunes y ont été accompagnés dans l’insertion professionnelle, le tutorat scolaire ou la formation artistique en 2023.
Le dispositif « Pass Culture », adopté grâce à sa pugnacité, regroupe aujourd’hui cent cinquante artistes locaux et permet chaque année à près de 15 000 élèves de découvrir gratuitement spectacles vivants, expositions et ateliers pédagogiques, renforçant ainsi l’accès à la diversité culturelle pour tous.
Soutien au secteur associatif et dynamisme culturel
Le tissu associatif, moteur d’intégration sociale, trouve en Marcelle Poirriez une interlocutrice sensible et rigoureuse. Elle a mené six cycles annuels de rencontres avec chefs d’associations afin d’identifier les priorités émergentes — marginalité, préservation du patrimoine ou soutien à la création artistique.
Les projets culturels initiés sous sa mandature (exemple : festival Art Urbain Solidaire) ont attiré environ 22 000 spectateurs lors de leur dernière édition, générant des retombées économiques directes pour soixante-six autoentrepreneurs et créateurs martiniquais.
L'émotion suscitée par le décès de Marcelle Poirriez et le sens de son héritage
L’annonce brutale du décès en août 2024 de Marcelle Poirriez, alors qu’elle pilotait encore activement plusieurs chantiers majeurs, a bouleversé l’ensemble du centre martiniquais. La vague d’hommages venus aussi bien d’élus que de citoyens ordinaires témoigne d’un impact sur la population rarement observé dans l’administration publique locale.
Plus de 12 000 personnes ont participé aux cérémonies organisées par la CACEM, reflet d’une gratitude collective envers une responsable dont l’action se distinguait par une empathie hors pair et une écoute vraie, jusqu’alors peu courantes dans la haute sphère institutionnelle locale.
Un leadership ancré dans l’écoute et la proximité
Son parcours professionnel inspire déjà une nouvelle génération d’acteurs locaux, incités à conjuguer efficacité et humanité dans la conduite des affaires publiques. Le modèle Poirriez, articulé autour du dialogue permanent et du respect des diversités sociales, continue de guider formellement plusieurs équipes en charge de poursuivre ses axes stratégiques prioritaires.
L’héritage laissé associe valeurs de solidarité, pragmatisme administratif et volontarisme dans la transition écologique. Nombre de voix espèrent désormais la généralisation de ce style de gouvernance à l’ensemble des territoires ultramarins français.
Perspectives d’avenir et réflexion stratégique face à l’évolution des territoires
Dans un contexte où la complexité des défis socio-environnementaux s’accroît, le legs de Marcelle Poirriez fait figure de boussole stratégique. L’analyse de ses réussites montre toute l’importance de l’ancrage local, combiné à des démarches d’innovation administrative et à la valorisation systématique du tissu associatif.
Repenser les modèles économiques régionaux, aligner systématiquement budget, performance écologique et inclusion sociale constituent dorénavant la base d’une feuille de route crédible, adoptée par la majorité des successeurs désireux d’honorer l’exigence exemplaire incarnée lors de son passage à la CACEM.
Questions fréquentes sur Marcelle Poirriez, son parcours et son héritage à la CACEM
Quel était le parcours professionnel de Marcelle Poirriez avant d’intégrer la CACEM ?
Après des études supérieures en droit public et management territorial, Marcelle Poirriez a occupé plusieurs fonctions clés dans l’administration publique, principalement en Martinique. Avant de rejoindre la CACEM, elle dirigeait le service urbanisme de Fort-de-France, avant de devenir conseillère technique auprès de la préfecture. Ce parcours varié lui a donné une compréhension approfondie du fonctionnement institutionnel local.
- Responsable urbanisme (2012–2016)
- Conseil technique auprès du préfet (2017–2018)
- Vice-présidente CACEM (2020–2024)
| Fonction | Période |
|---|---|
| Directrice urbanisme | 2012–2016 |
| Conseillère technique | 2017–2018 |
| Vice-présidente CACEM | 2020–2024 |
Quelles sont les principales réalisations portées par Marcelle Poirriez à la CACEM ?
Marcelle Poirriez est reconnue pour avoir impulsé de nombreux projets structurants :
- Réhabilitation énergétique de 32 écoles et bâtiments publics (immobilisations supérieures à 45 millions d’euros)
- Extension des transports doux avec une hausse des usagers de 27 % dès 2022 et 38 nouvelles bornes de recharge électrique
- Soutien accru à plus de 210 associations locales, lancement de festivals culturels majeurs
- Politiques innovantes pour la résilience face aux aléas climatiques, réduction de 14 % des pertes d’eau
| Projet | Données chiffrées |
|---|---|
| Bâtiments rénovés | 38 sites |
| Total investissements | 45 M€ |
| Nouveaux bénéficiaires transports | +560 000/an |
